La Brocante, un métier qui date de l’Antiquité !
Saviez-vous que c’est sur l’Agora, à Athènes, que les premiers types de marchés aux puces sont nés ?
Précurseurs de nos brocantes et autres vide greniers, on y trouvait des vieux vêtements, de la poterie, céramique et autres curiosités. Selon Hérodote, les Egyptiens auraient aussi été parmi les premiers brocanteurs.
Mais c’est aux Romains que revient l’invention de la première salle des enchères !
Le Moyen Age voit se développer un véritable marché de l’occasion. Des objets les plus précieux aux vêtements dans le plus mauvais état, un commerce lucratif de la récupération se met en place. Tout cela est ensuite mis en vente sur des foires, près des quais et des corporations de marchands ambulants, colporteurs, camelots et autres ferrailleurs se forment.
Ce marché parallèle en pleine expansion, Louis XIV décide d’y mettre de l’ordre en contrôlant davantage les pratique de ce commerce de l’occasion. Une ordonnance royale impose aux marchands de tenir les premiers « registre de commerce », reprenant des informations sur l’origine de la marchandise et sur son prix de vente. Au XIII ème siècle, les brocanteurs experts se spécialisent dans le domaine de l’art ou des antiquités, pour le plus grand bonheur des collectionneurs qui se font de plus en plus nombreux.
Lors de la Révolution française, on revend publiquement les biens saisis à la noblesse et à l’Eglise. Ceci afin de renflouer les caisses de l’Etat. Les ventes aux enchères se démocratisent et sont accessibles aux collectionneurs amateurs. Lors de l’Empire, la grande tendance est aux antiquités grecques, égyptiennes et romaines.
Les premières Puces parisiennes datent du XXème siècle et se tenaient sur un terrain vague, porte de Clignancourt. On y trouvait peu d’objets de valeur ou de qualité. La Grande Guerre terminée, les Puces se voient attribuer un lieu fixe ainsi qu’un horaire de vente précis, du samedi au dimanche.
Le boom de la vente des objets particuliers date des années 70. C’est à ce moment que les familles commencent à se débarrasser de la vaisselle de grand-mère ou des vieux meubles. Le marché de l’occasion n’est plus réservé aux plus démunis et revêt des valeurs telles que le recyclage, la réaction à la surconsommation et la lutte contre le gaspillage. Et ceci sans même évoquer la passion naissante pour les objets avec une histoire…